Histoire de Neuville-sur-Ain
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Le blason de Neuville-sur-Ain
De gueules à la croix d’argent chargée d’un pont de deux arches d’azur, cantonnée de quatre tours d’or ouvertes et ajourées du champ, maçonnées de sable.
Le Suran
Une des particularités du Suran consiste en son mode d’écoulement : l’un en surface, l’autre en souterrain , à travers le réseau karstique d’une grande partie de sa vallée
Le karst est caractéristique des massifs calcaires, fendus, fractionnés de partout. Des forces énormes ont comprimé les roches qui se sont courbées, tordues, plissées. Par manque de souplesse et d’élasticité, elles ont fini par se fendre, se crevasser, formant des fissures. L’eau de ruissellement, chargée d’acide, ronge et agrandit les fissures de la roche. Après des millions d’années, celles-ci deviennent gouffres ou galeries.
Traverser le Suran
Le Suran, de par ses crues subites, a été longtemps un obstacle à la communication dans la vallée.
Les ponts n’étaient pas nombreux. Ils ont été détruits plusieurs fois au cours des siècles (tombé en ruine faute d’entretien, endommagé par les crues, détruit par le maquis pendant la guerre) et ils ont été reconstruits.
Les gués par contre étaient nombreux. Ils étaient faits de grosses pierres cubiques disposées à un pas les unes des autres et hautes d’environ un mètre. Les gués permettaient seulement le passage des hommes, mais les berges et le lit de la rivière étaient aménagés pour la traversée des chariots et du bétail si la rivière était très basse ou à sec. Beaucoup de gués sont encore en place.
Aujourd’hui quatre ponts permettent de traverser le Suran : Planches, Fromente, Châteauvieux et Saint-André (en suivant le cours de la rivière).
Histoire
Neuville-sur-Ain s’est développée autour de deux rivières. Le Suran, avec ses nombreux méandres, se perd en été dans le relief karstique et s’étale en hiver. L’Ain, rivière aux mille facettes, sauvage ou tranquille, est fortement influencée par les ouvrages hydro-électriques.
Neuville-sur-Ain se compose de deux quartiers (Neuville le haut, Neuville le bas) et compte plusieurs hameaux : Arthurieux, Bosseron, Châteauvieux, Fromente, Planches, Rappes, Résignel, Saint-André et Thol.
Compte tenu des diverses découvertes archéologiques, la vallée de l’Ain et celle du Suran étaient fréquentées à l’époque préhistorique. L’époque gallo-romaine a laissé divers témoignages dans le village et le Moyen Age a profondément marqué la commune. Neuville et ses hameaux ont chacun leur propre histoire.
Le patrimoine historique est présent avec ses châteaux, ses sites préhistoriques et son patrimoine religieux…
La rivière d’Ain
11 Juillet 1944
Cette journée restera une des plus tragiques de l’histoire du village : le 11 juillet 1944 une colonne de soldats allemands et de miliciens arrivent à Neuville-sur-Ain. Tenus en échec par les résistants dans leur projet d’anéantissement des Maquis de l’Ain, ceux-ci se vengent sur la population civile.
Chaque année les Neuvillois(es) sont invités à se souvenir et rendre hommage à ses martyrs en fleurissant leurs stèles :
– rue de la Rochette où Joseph Rynois maire fut assassiné dans l’exercice de sa fonction.
– à proximité du camp de Thol, en mémoire des enfants de troupe de l’école d’Autun.
– rue du Docteur Hubert où 13 personnes furent assassinées et 13 immeubles incendiés.
– à Bosseron au carrefour du 11 juillet 1944 en mémoire des maquisards et résistants.
– à Bosseron où 3 jeunes enfants de troupe sont « morts pour la France » .
